L'église Saint-Didier

L’église Saint-Didier, se situe sur la route Ligier Richier.

L’église Saint-Didier est construite au XVIème siècle, à l’emplacement d’une église romane. Elle se situe à mi-pente du plateau Sainte-Anne, à Clermont-en-Argonne. De style ogival flamboyant, seuls l’ornementation des chapiteaux et les 2 portails portent les marques de la Renaissance.

Vue extérieur de l'église Saint Didier à Clermont en Argonne

Sa construction commence tout d’abord par l’abside à 6 pans, disposition assez rare. Sa voûte porte la date de 1530.
Au cours du siège de 1654, l’église est transformée en forteresse et bombardée. Après la Fronde, il faut attendre 20 ans pour la réparer. De nombreuses restaurations ont lieu entre 1686 et 1870.
Le 5 septembre 1914, les soldats wurtembourgeois incendient volontairement l’église. Elle reste exposée aux intempéries durant les 4 années de guerre. Dès 1919, les travaux de restauration débutent. La toiture est achevée en 1922. L’église est reconstruite avec son clocheton à l’identique au-dessus du choeur. On installe une horloge en 1921. Les travaux se poursuivent ainsi pendant plusieurs années jusqu’en 1939.

La Sainte Femme au Bonnet de Ligier Richier

Vous pourrez admirer le sépulcre composé de 6 statues dans la chapelle dite de « Saint-Roch ». Sa qualité est très inégale et d’époques diverses. La statue centrale, la « Sainte Femme au Bonnet » attribuée à Ligier Richier date de la 1ère moitié du XVIème siècle. Elle se distingue de ses voisines par sa finesse d’exécution. Improprement appelée « La Madeleine », l’expression de son visage manifeste à la fois de la tristesse et un sentiment d’effroi. Regardez également les détails dans la ceinture de sa robe, dans ses sandales et dans son bonnet.

Sépulcre dans l'église Saint-Didier à Clermont en Argonne Meuse
Détail de la Sainte Femme au Bonnet de Ligier Richier Argonne Meuse

La Chapelle des Morts

Claude de la Vallée bâtit cette chapelle pour servir de sépulture à sa noble famille. Elle est peut-être antérieure à 1535, année de sa disgrâce.
Sous sa fenêtre latérale, un monument funéraire, exécuté vers 1540, est une véritable œuvre de la Renaissance. Il évoque les fins dernières de tout un chacun. « Souviens toi que tu mourras … Souviens-toi de ta fin ». Dans la partie supérieure du monument, 3 allégories en relief se détachent. Elles traduisent la réflexion de l’époque : la justice divine avec le glaive et sa balance pour peser les âmes, le Miroir de la Mort et le purgatoire. En effet, à cette époque, il s’agissait de contrer les thèses de Luther et du protestantisme naissant.

Les vitraux

L’atelier parisien de Jean-Jacques Grüber, maître-verrier et historien d’art exécutent les vitraux de l’église. Les premiers sont posés dans le chœur, le 12 août 1936. Ils évoquent successivement la vie du Seigneur. Tandis que d’autres vitraux évoquent l’histoire de Clermont et de son église.

Informations pratiques

Période d’ouverture :
L’église de Clermont en Argonne est fermée toute l’année. Pour la visiter, il suffit de se rendre à l’office de tourisme à Clermont en Argonne afin de venir y retirer les clés.  Au cours de l’année, l’association des Amis de l’Orgue organise des concerts et des visites guidées de l’église.